Le « gaz hilarant » ou « proto », pour protoxyde d’azote, est vendu sous forme de petite cartouche argentée pour un usage « alimentaire », notamment pour les siphons à chantilly et en grosses cartouches bleues. Or son usage est de plus en plus détourné par les collégiens et lycéens entre autres, pour un usage festif et pour ses effets euphorisants. Mais des consommations répétées, voire quotidiennes, causent de gros dégâts de santé et pour les centres de tri de ces déchets, de gros dégâts matériels dangereux.
Notre centre de valorisation énergétique et notre centre de tri de Sarcelles trouvent régulièrement de grandes cartouches bleues en grosses quantités dans les poubelles grises. Mais ces « bombes à retardement » causent explosions, arrêts techniques et de grandes dépenses de réparation.
On fait le point.
Le fléau de ces cartouches
Initialement destinées à faire de la crème chantilly ou à être utilisé comme un produit sanitaire pour ses propriétés anesthésiantes, ces cartouches sont depuis quelque temps détournées pour un usage récréatif, pour profiter de ses effets euphorisants. Pourtant, les méfaits sur la santé du « proto » ne sont plus à démontrer : paralysie, aphasie, troubles neurologiques, désorientation, risques d’addiction…
D’un point de vue environnemental, le protoxyde d’azote est le troisième gaz à effet de serre le plus abondant après le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane, mais il a trois cents fois plus de pouvoir de réchauffement que le CO2 !
Enfin, la vente libre en grande surface ou sur Internet facilite la prolifération de ce déchet très « explosif » pour les syndicats de collecte et de traitement des déchets et cause d’importants dégâts matériels malgré la règlementation visant à en prévenir les usages dangereux (Loi n°2021-695 du 1er juin 2021).
Les problèmes rencontrés dans nos installations
Depuis mars 2021, nos installations ont subi différentes explosions plus ou moins fortes ! Ces déchets contiennent en effet pour la plupart encore du gaz et subissent une forte pression lors du passage en centre d’incinération.
Résultats ? De nombreux arrêts techniques et de grandes dépenses de réparation qui sont répercutées sur vos impôts. L’insouciance des uns coûtent cher à tous.
Le geste de tri à adopter
Nous rappelons que ces cartouches doivent être apportées totalement vidées en déchèteries pour un traitement et un recyclage approprié en toute sécurité. Retrouvez toutes les informations sur nos déchèteries en cliquant-ici.
L'état des bouteilles de protoxyde d'azote après leur passage
dans notre centre de valorisation énergétique
crédit photo : © Arthur Boyer – Sigidurs